"La robe sans couture de la réalité"

André Bazin et l’apologie du réalisme cinématographique

Oleg Lebedev

pp. 189-209

Dès le début, le bouleversement des modes de perception amené par la machine à reproduire la vie appelée « le cinématographe » était inséparable des transformations sociales et des changements culturels du début du xxe siècle. Avec la vitesse d’un éclair, une nouvelle distraction nous fait voyager et nous emmène au bout du globe ; sur l’écran filent une automobile, un vélo, des policiers ; un train roule à toute allure sur un opérateur couché au ras des rails ; les ombres animées éveillent des émotions splendides chez les spectateurs fascinés, sans exiger d’eux trop de culture, ni trop d’attention, ni même trop d’effort pour les suivre ; très proche de l’art le plus populaire, voire vulgaire, véritable théâtre démocratique du futur, cette ingénieuse invention rend aussi pourtant la vérité simple des beautés délivrées de toute théorie.

Publication details

Full citation:

Lebedev, O. (2016). "La robe sans couture de la réalité": André Bazin et l’apologie du réalisme cinématographique. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 12 (4), pp. 189-209.

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