Deux interprétations de la vulnérabilité de la peau (Husserl et Levinas)

Rudolf Bernet

pp. 437-456

La critique levinassienne de l'égoïsme (transcendantal et éthique) engage à comprendre le sujet autrement, c'est-à-dire à partir de l'autre. L'A. examine plus particulièrement comment cette nouvelle conception de la subjectivité affecte notre manière de penser la limite du corps propre d'un sujet (métaphoriquement appelée sa «peau») et la transgression de cette limite dans la rencontre avec l'étranger. Cela amènera l'A. à plusieurs reprises à se servir de Husserl contre Levinas : non pour réaffirmer la souveraineté du sujet égologique autonome, mais pour mettre en doute que la mise en valeur de la signification éthique de l'altérité d'Autrui implique avec nécessité son assimilation à un étranger ainsi que le caractère obligatoirement traumatique de toute rencontre avec lui. Cela conduira aussi l'A. à questionner la thèse selon laquelle toute forme de pensée analogique, ontologique ou communautaire serait, d'office, incompatible avec les exigences de la responsabilité éthique pour l'autre.

Publication details

Full citation:

Bernet, R. (1997). Deux interprétations de la vulnérabilité de la peau (Husserl et Levinas). Revue philosophique de Louvain 95 (3), pp. 437-456.

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