165944

(2016) Le Portique 37-38.

Le destin de l'humanisme est-il achevé ?

Lukas Sosoe

L’objet de la présente contribution est d’examiner les relations qu’établissent plusieurs auteurs entre l’amélioration de l’homme (le transhumanisme), la nature humaine et l’humanisme. Après avoir défini un sens faible et un sens fort du transhumanisme, nous y avons opposé deux critiques, celle de J. Habermas et de M. Sandel, en prenant l’exemple le plus discuté dans la littérature : la possibilité d’améliorer génétiquement son enfant et avons montré qu’elles ne sont pas convaincantes : le recours au concept de la nature humaine à lui seul n’aide pas à répondre à la question de savoir si l’amélioration génétique d’un enfant est morale ou non. Il en est de même de la caractérisation de l’amélioration de l’homme en terme d’humanisme. Loin d’être une justification, il peut aussi s’appliquer à toute position dite bioconservatrice : le transhumanisme peut être humaniste dans le sens heideggérien critique de la technique comme métaphysique.

Publication details

Full citation:

Sosoe, L. (2016). Le destin de l'humanisme est-il achevé ?. Le Portique 37-38, pp. n/a.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.