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(2012) Philosophia Scientiae 16 (2).

A two-dimensional semantics for epistemic modals

Dan Quattrone

pp. 59-84

Tout le monde ne sait pas que l’eau est du H2O. Supposons qu’Alice soit l’une de ces personnes. Alice dit : « Pour autant que je sache, l’eau pourrait ne pas être du H2O. » Intuitivement, il semble qu’Alice ait dit quelque chose de vrai. Autrement dit, il semble qu’il soit épistémiquement possible (pour Alice) que l’eau ne soit pas du H2O. Pourtant, les conceptions traditionnelles de la modalité en linguistique et en philosophie du langage prédisent que tout énoncé métaphysiquement impossible est également épistémiquement impossible (pour qui que ce soit). Or, il y a des arguments plausibles, venant de Kripke et d’autres, qui prétendent montrer qu’il est métaphysiquement impossible pour l’eau d’être quoi que ce soit d’autre que du H2O. Selon ces conceptions standards de la modalité, Alice a donc en fait dit quelque chose de faux. Ce résultat est hautement contre-intuitif. Je propose une nouvelle théorie de la modalité qui est capable de représenter ce que j’appelle des IMEPs : des impossibilités métaphysiques épistémiquement possibles. Des phrases comme : « L’eau pourrait ne pas être du H2O» et « Hesperus pourrait ne pas être Phosphorus » sont des exemples d’IMEPs, et d’autres peuvent être facilement trouves (y compris certains qui ne reposent pas sur des considérations kripkéennes touchant a la possibilité métaphysique). Ma théorie explique l’existence d’IMEPs tout en conservant la souplesse et la puissance explicative des conceptions standards.

Publication details

DOI: 10.4000/philosophiascientiae.737

Full citation:

Quattrone, D. (2012). A two-dimensional semantics for epistemic modals. Philosophia Scientiae 16 (2), pp. 59-84.

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