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(2007) Semen 24.

Pour une rhétorique de la poésie

Joëlle Gardes Tamine

C’est un paradoxe de vouloir appliquer la rhétorique à la poésie, alors qu’elle semble aujourd’hui se confondre avec l’argumentation et que, par ailleurs, la poésie revendique sa liberté à l’égard des contraintes. Pourtant, nombreux sont les textes qui, sans même prendre en compte des figures comme la métaphore, utilisent des procédés rhétoriques de construction et d’interprétation, par exemple l’allégorie. La notion d’èthos, bien étudiée aujourd’hui, concerne tous les énonciateurs, qu’ils soient poètes ou orateurs, et le sublime, que l’on redécouvre, qui est dans le dépassement, le franchissement des limites, est essentiel pour émouvoir. La rhétorique, qui ne s’est jamais réduite ni à des listes de figures, ni à des raisonnements strictement rationnels, peut donc être un outil fécond d’analyse des textes poétiques.

Publication details

Full citation:

Gardes Tamine, J. (2007). Pour une rhétorique de la poésie. Semen 24, pp. n/a.

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