Constitution, droits fondamentaux et bien être social dans la Philosophie du droit de Hegel

Ludwig Siep

pp. 177-195

L’article examine la signification de la philosophie hégélienne du droit pour les discussions récentes en philosophie politique, telles qu’elles sont menées par exemple dans le cadre de la réunification allemande, ou de l’élargissement de l’union européenne. Trois questions sont placées au centre de l’enquête. En premier lieu, qu’est-ce que Hegel entend par « constitution », et comment évalue-t-il les possibilités d’octroi d’une constitution et de sa transformation ? En second lieu, quel rôle jouent pour lui les droits fondamentaux ? L’image d’un Hegel antilibéral, peut-être même totalitaire, est-elle adéquate ? Troisièmement, qu’en est-il chez Hegel de la question des garanties sociales des citoyens dans une société réglée par la propriété et une économie de marché ? Pour ce qui concerne la première question, on montrera qu’il s’agit chez Hegel non pas tant d’un acte constitutionnel fondateur que, plutôt, d’une processus constitutionnel continu ; en réponse à la seconde question, que Hegel voudrait concrétiser institutionnellement les droits fondamentaux, mais ne rend pas suffisamment justice à leur fonction de défense contre l’autorité supérieure de l’État. Sur la troisième question, on peut montrer que la synthèse hégélienne du droit et du bien-être social fait indiscutablement partie de la préhistoire conceptuelle de l’État social.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.834

Full citation:

Siep, L. (2001). Constitution, droits fondamentaux et bien être social dans la Philosophie du droit de Hegel. Revue germanique internationale - ancienne série 15, pp. 177-195.

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