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Séance du 28 mars 19461
>1Après la communication de Diderichsen, lors de la séance du 14 février 1946 (La catégorie du nombre en danois), Hjelmslev fait entrer le genre en ligne de compte. Le genre et le nombre constituent, du point de vue de la direction, une seule et non deux catégories différentes qui, pour ce qui touche à la signification, ont des traits communs. L’interprétation du genre et du nombre de la grammaire classique comme deux catégories séparées repose sur la structure que présente l’indo-européen archaïque (par exemple le latin). Mais cette interprétation ne peut pas être étendue au germanique moderne, dans lequel la séparation du genre ne se rencontre qu’au singulier et où, par conséquent, le genre et le nombre ne constituent pas deux dimensions qui s’entrecroisent. Ainsi, pour le germanique moderne, le système de nombre et de genre doit être construit d’une façon différente de ce que la grammaire classique ne le laisse supposer ; de la même manière, on peut démontrer que l’on a une modification de la relation entre la structure linguistique et l’usage, lors du passage du germanique ancien au germanique moderne.
